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HISTOIRE DU CLUB
RÉSEAUX SOCIAUX

   Le Vélo-Club de Solesmes a fêté ses 85 ans en 2022. Fondé le 7 juillet 1937, il a connu six présidents. Paul Hauquier, Charles Gosset, Raymond Lhotellerie dont l’arrière petit-fils Clément est devenu champion de France Pro de Cyclo-Cross en 2015, Alfred Cuvellier, Jean Delacroix et Antoine Plouchart.

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 Sur cette photo, nous pouvons voir le Premier Président du VCS, Monsieur Hauquier, en 1937.

Il se situe derrière le 2ème coureur à gauche.

   Affilié à la FFC, outre les grands prix de la Braderie et de la Ducasse, le Vélo Club de Solesmes a organisé des courses de toutes catégories dans de nombreuses communes alentours comme Viesly, Briastre, Haussy, Saulzoir, St Aubert, Bousies. 

 

 Parmi les grandes organisée par le VCS, on peut citer le grand prix de la Braderie à la Pentecôte qui était une épreuve formidable. Au summum de popularité du cyclisme amateur dans les années 60-70, on y a vu gagné Alain Vasseur, père de Cédric Vasseur, avec son frère Sylvain. Le circuit s’y prêtait avec la côte du Mourmont qu’on attaquait quasiment arrêté au cimetière des anglais, la ligne droite Fontaine-au-tertre Viesly, toujours le vent dans le nez, la Belle-Vue que les plus forts montaient au sprint « sur la grosse », le toboggan de la rue de l’abbaye et de la rue de Selle, propice aux attaques. 

 

 Parmi toutes les éditions des courses organisées par le VCS, voici sans doute l’une des courses les plus frappant et palpitante de toute : On a assisté à des duels homériques entre B. Delaurier et R. Bleuze. Notamment l’année où Delaurier fait la course en tête avec ses co-équipiers de l’ACA, Bleuze porte le maillot de leader du challenge régional mais il crève et loupe la bonne échappée. A la force du jarret et de la hargne qui l’anime, il revient dans les roues des échappées dans le dernier tour au moment où l’on passe devant Vallourec, il reste 2 kms. Le sprint sera fabuleux dans cette très belle avenue de la Gare, noire de monde, toute acquise au local de l’étape. Il n’y aura pas de séance d’observation, Bleuze vient de faire un effort, Delaurier l’attaque aussitôt, on descend la rue de Selle à plus de 60km/h, la ligne est là-haut, à 500m, Delaurier mène très bien son sprint, cette arrivée, il la connait par coeur, un développement pas trop grand car on finit en montant, il emmène doucement Bleuze sur la droite, il va l’enfermer contre les balustrades, l’autre fait mine d’être piégé puis à 50m de la ligne, il réussit à sortir du sillage de son adversaire, le remonte par la gauche et lui met deux longueurs au passage de la ligne. La foule exulte, le speaker n’a plus de voix. Les deux clans vont s’invectiver encore quelques instants après l’arrivée. Il y avait de l’héroïsme chez ces coureurs-là. Bleuze fera une très belle carrière de cyclo-crossman jusqu’à revêtir la tunique bleu-blanc-rouge et à tenir tête au grand Merckx, cependant en fin de carrière, lors d’un cyclo-cross à Wambrechies dans les années 75. 

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L’HISTOIRE DU VCS A CES DEBUTS JUSQUE DANS LES ANNEES 1970… 
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Photo montrant une arrivée de grand prix de la ducasse entre 1937 et 1939. 

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Photo de l’équipe du VCS en 1938.

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Photo de l’équipe d’organisation de l’un des seuls Critérium de Solesmes organisé pendant la Seconde Guerre Mondiale en 1942. 

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Programme de l’année 1943 à gauche et 1948 à droite. 

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Photo de toute l’équipe du VCS au début des années 1950. 

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Le podium du grand prix de la Braderie ou de la Ducasse en 1952. On reconnait, de gauche. à droite .M. Blanchard (debout de profil près de la table). Debout derrière la table : Jacques Ruffin, Christiane Cuvellier, Alfred Cuvellier, Eloi Vantighem. Assis à la table : Edmond guyot, Alcide Renard, Raymond Lhotellerie, Ferdinand Decrouez. Debout au pied du podium : M. Bisiaux, Emile Cartegnie(de dos), Alfred Loubry, Germain Bailleux. 

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Le VCS en 1953. Le jeune coureur en cuissard debout, c’est Edouard Delberghe entre son père et R. Harbonnier (lunettes). Les trois coureurs assis : André Huvelle, Michel Lépine. 

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Ici nous pouvons voir une affiche du Critérium de 1965. Au centre vous pouvez voir les différentes courses proposées; ces dernières sont entourées de tous les sponsors de l’époque. 

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Photo du départ du Critérium de 1963 ou 1964 avec Alfred Cuvellier portant le brassard du « VCS Président ». 

Les trois dernières éditions du critérium d’après tour (1966-1967-1968) nous parlent un peu plus.

   En 1966, deux grands noms du cyclisme Poulidor et Anquetil participent au critérium ainsi que JM Leblanc qui commence sa carrière de journaliste en écrivant l’un des premiers articles concernant de VCS après sa reconversion en journaliste qui l’amènera à la tête du tour de France, B. Delaurier, coureur amateur bien connu dans les années 70, qui n’a jamais manqué un grand prix de la Braderie ou de la Ducasse. 

En 1967, nous avons eu l’honneur d’avoir la présence de R. Pingeon, vainqueur du Tour 2 semaines avant, ainsi que J Jourden, José Samyn de Quiévrain, les britanniques Hoban et Wright, Ph Crépel, futur directeur sportif. Il se trouve que nous possédons un exemplaire original du programme de l’édition de 1967 de ces critériums. Nous avons décidé de vous présenter toutes les pages , à la fois pour la description de épreuves mais aussi pour vous remémorer les commerçants et artisans de Solesmes de cette époque. Vous pouvez remarquer que le micro était tenu par Jean Crinon de Walincourt, journaliste sportif qui a fait toute sa carrière à ce qui ne s’appelait pas encore FR3 Nord-Pas de Calais.

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   En 1968, encore cette année là, Solesmes a eu l’honneur de voir participer des grands noms du cyclismes tel que Jan Janssen, l’homme aux lunettes fumées, co-équipier d’Edouard, vainqueur du Tour cette année-là également en raflant la tunique jaune à Van Springel lors de la dernière étape contre la montre, L. Aimar, vainqueur du Tour 1966, W. Godefroot, maillot vert du tour en 1970, vainqueur de Paris-Roubaix. 

 

 Il est également important de rappeler qu’Edouard Delberghe a été au départ de toutes les éditions du Tour de 1960 à 1968.

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   L’article de la Voix du Nord parait en 1980 mais le VCS a perduré encore longtemps. Ayant eu jusqu’à 52 coureurs, le VCS compte une dizaine de licenciés dans les années 80 dont Edouard et Narcisse Delberghe en catégorie Vétéran. 

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Voici quelques points marquant de l’article de la Voix du Nord :   

 Les courses vélocipédiques de la fin du XIX éme siècle dont une course de lenteur sur 1000m. On ne nous dit pas si le surplace était autorisé et à quelle heure s’est terminée la course. Les invitations de la Mairie en 1896, du Guidon Solesmois en 1897 ainsi que le programme et le règlement sont reproduits ci-dessous. 

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   L’existence d’un vélodrome à Solesmes interpelle. L’avenue Pasteur de l’époque était l’actuelle rue Jules Guesde. Il y avait donc un vélodrome près du pont de la Selle ! Bien sur, il n’existe plus de témoin oculaire de cet ouvrage mais si certains Solesmois, anciens ou moins anciens, ont entendu parler de ce vélodrome, s’ils peuvent en attester l’existence, éventuellement le décrire, nous sommes curieux et preneurs de ces informations. S’agissait-il d’un simple tourniquet de quelques centaines de mètres sur un revêtement primaire ? Servait-il à autre chose ? Le mystère reste entier aujourd’hui. 

 

 Les deux courses à une seule édition que sont la course du 3 mai 1942 au profit des prisonniers de guerre et de la Croix-Rouge et Solesmes-Bohain-Solesmes du 26 avril 1959 avec le final par les deux vallées du canton est d’ailleurs une bonne idée dont devrait s’inspirer la CCPS pour l’organisation d’une grande course à l’échelle du canton. 

 

 On nous dit que Jean Stablinski a pris sa première licence au VCS et y glana son premier bouquet. Là aussi, les archives ont disparu. S’il existe une photo de Stablinski avec le maillot orange à bande verte, c’est un collector qui mérite d’être diffusé. 

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   Les foules records évaluées entre 10000 et 14000 spectateurs lors des critériums sur le circuit fermé de la rue de Selle, rue Clémenceau, rue E. Carlier nous disent combien ce genre de manifestation était prisée du public. 

LE VCS DE 1980 JUSQUE DANS LES ANNEES 2000 … 

  C’est au cours de ses vingt dernières années que le VCS récoltera le plus de victoires grâce au meilleur entraineur que le club ait connu : Yvon Denimal. D’honnêtes coureurs du comité Flandres-Artois sont venus rejoindre les bons coureurs locaux et le club a oscillé entre 18 et 25 coureurs entre 1990 et 2006. C’est en 19 que Jean Delacroix devient président du VCS. 

 

 On pourrait tous les citer. On se souviendra de G. Bauduin, vainqueur à deux reprises lors du week-end de pentecôte 1996, le samedi à Lourches et le dimanche à Solesmes. Un maillot Orange et Vert qui gagne le grand prix de la Braderie, c’était une vraie réussite. Le club récidivera l’année suivante le même jour en catégorie départementale, c’est Christian Payen qui l’emportera, une victoire qui va au-delà du simple fait sportif. Christian Payen était toujours accompagné de son grand-père qui lui avait tout acheté, vélo, équipement, il l’emmenait tous les dimanches et n’avait d’yeux que pour lui. Alors quand Christian a gagné pour la 1ére fois, qui plus est à Solesmes, le grand-père a beaucoup pleuré, et nous avec lui… 

 

 On peut citer également P. Haidon, J Grévin, R. Bruez, Yoann Bisiaux, Chr Masse, David Martin, Mickaël Denimal, Naïm Allach qui ont ramené quelques bouquets au club. Que ceux que l’on oublie nous pardonne. Yvon Denimal n’était pas en reste, il a gagné plusieurs fois dont un doublé avec son coéquipier Grévin à Beaurepaire en 2002. 

  Cette période de réussite, de victoires, de places d’honneur, de nombreux licenciés, on la doit collectivement au Président Jean. Delacroix, à l’entraineur Y. Denimal, aux nombreux sponsors qui ont su créer un excellent climat de camaraderie mais aussi de courage, de volonté, d’abnégation. Le cyclisme, un vrai sport d’équipe qui se court individuellement. 

 

 Hélas, l’excès de pointillisme, le principe de précaution poussé jusqu’à l’absurde, les besoins en argent toujours plus importants, la désaffection du public auront raison de l’existence de beaucoup de clubs affiliés à la FFC. Ce sera le cas du VCS en 2006, obligé de raccrocher par manque d’appui dans l’organisation des courses. 

  Voici quelques photos et articles de presse de cette époque ci-dessous.

(N'hésitez pas à cliquer sur les photos pour les agrandir.)

 Photo de l'équipe du début des années 2000.

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LES DIVERS ÉQUIPEMENTS QUE LE VCS A REVÊTU

  Le VCS a traversé les décennies, les différentes modes en termes d'équipements, que ce soit avec le légendaire maillot en laine jusqu'aux premiers maillots techniques en matière "Coolmax", tous ont été signés des fameuses couleurs oranges et vertes, marque de fabrique du club depuis 80 ans.

  Voici la symbolique de ces couleurs, vu par notre président actuel Antoine Plouchart, qui ne servent pas qu'à être vues dans le peloton :

  "- Le vert représente la réussite, l'énergie. Nos coureurs ont cette énergie pour aller au bout de leur effort, et cet effort se solde par la réussite dans leurs objectifs.

Il représente aussi la jeunesse et l'espérance. Notre club est fort d'une dizaine de jeunes coureurs, et nous espérons tous qu'ils seront de grands champions.

Le vert c'est aussi l'émeraude, dont les facettes éclairent notre tenue et rendent précieux chacun de nos coureurs.

  - Le orange représente l'audace et l'intelligence. Ces deux qualités sont nécessaires pour finir en bonne place dans une course.

Il représente aussi la loyauté et la confiance, je les veux présentes chez nos coureurs, afin qu'ils puissent s'entraider et respecter les adversaires.

Le orange représente aussi le mouvement, et sans celui-ci le coureur n'est rien.

Ces deux couleurs ont une symbolique très forte car elles représentent en quelques mots l'ADN du club : énergie, espérance, audace, intelligence, loyauté, confiance et réussite."

Par Antoine Plouchart, Anne-Laure Delacroix et Christelle Trouillez.

Remerciements à Philippe Delacroix, Yvon Denimal, Yoann Bisiaux, Jean-Louis Leclercq, Elodie Senez et David Martin pour les photos et articles de presse.

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